Du 10 au 11 octobre 2019, s’est tenue à Paris au Ministère de l’Economie et des Finances, l’édition d’automne 2019 de la Réunion des ministres de la Zone franc (RMZF). Romuald Wadagni avec sa double casquette de Ministre béninois de l’économie et des finances puis Président du Conseil des Ministres statutaire de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a pris une part active dans les travaux sur la santé des économies des pays ayant en partage le franc CFA… COMPTES RENDUS Romuald Wadagni a passé au crible avec ses collègues de 14 pays d’Afrique subsaharienne, des Comores et de la France, les grands enjeux économiques et monétaires qui les rassemblent. Ces assises se tiennent tous les six mois tour à tour en France et en Afrique. Ensemble, ils ont mené des réflexions sur la lutte contre les flux financiers illicites, la sortie de crise des Etats pétroliers, et le développement des partenariats public-privé. Pendant la séance plénière à laquelle ont assisté les ministres, les préoccupations ont tourné autour de l’évolution des indicateurs macroéconomiques de la zone. Selon la Direction générale du Trésor français « dans ces trois ensembles, les pays de la zone franc se portent mieux. Le taux de croissance dans l’UEMOA est estimé prudemment à 6,6% en tenant compte de la part significative de l’économie informelle… » Au niveau de la CEMAC, on note un début de sortie de crise après le choc subi au lendemain de la chute des cours pétroliers en 2014.Le taux de croissance ici est de 2,7 %. Lire ci-dessous la résolution des ministres. RÉSOLUTION DES MINISTRES Les ministres chargés des finances des pays de la Zone franc réunis à Paris le 11 octobre 2019 constatent que dans un contexte de ralentissement de l’activité économique et du commerce mondial en 2018 (croissance de 3,6% en 2018 contre 3,8% en 2017), les économies des pays de la Zone franc sont résilientes, mais les performances sont contrastées. La croissance est restée robuste dans l’UEMOA, avec un taux qui s’est situé à 6,6% en 2018, comme en 2017, grâce à la bonne tenue de l’ensemble des secteurs La CEMAC a enregistré en 2018 un taux de croissance de 1,7%, en hausse sensible par rapport aux années précédentes (0,6% en 2017 et -1,5% en 2016), en raison principalement d’une amélioration sensible de la contribution du secteur pétrolier. Aux Comores, la croissance a continué à se raffermir, passant de 3,3% en 2016 à 3,8% en 2017 et 2018, grâce, entre autres, à l’amélioration significative de l’offre énergétique et à la hausse des investissements publics observée ces dernières années notamment dans les infrastructures de base.