En marge de la visite de Michaëlle Jean au Bénin, l’OIF a organisé, du 12 au 15 décembre 2017 à Cotonou, un atelier technique sur les partenariats public-privé pour le financement du développement, en collaboration avec le Ministère de l’Économie et des Finances du Bénin. S’inscrivant dans le cadre des activités du Réseau des Ministres des finances des pays francophones à faible revenu, il a réuni une quarantaine de hauts cadres des administrations de 16 pays francophones chargées des PPP et de leur évaluation financière, ainsi que d’experts d’une dizaine d’organisations internationales et régionales, de partenaires techniques, de juristes indépendants et représentant l’Assemblée parlementaire francophone. Sur la base de leurs expériences, très diverses, ils ont échangé sur quatre sujets jugés clés par les ministres des finances pour mettre en œuvre ce mode de réalisation des projets publics de façon prudente et maîtrisée : le cadre légal et institutionnel ; l’évaluation des coûts et risques des PPP et leur incidence sur les finances publiques ; la négociation et la renégociation de ces contrats complexes ; la transparence et la redevabilité envers les citoyens et les parlements. Les différentes sessions ont permis de mettre en évidence les règles, analyses et procédures fondamentales pour préparer un projet de partenariat de ce type, s’y engager et le suivre tout au long de sa durée de vie. Les discussions ont souligné l’importance de disposer de compétences solides et plurielles, de consacrer du temps aux études de faisabilité, de réaliser des analyses de coûts et risques complètes, ou encore de s’assurer que le PPP est bien la meilleure solution pour réaliser le projet envisagé, au-delà de sa capacité à différer la dépense publique dans le temps. Les pays ont ensuite défini leurs besoins prioritaires d’assistance pour mettre en œuvre les PPP. A l’exception des pays qui sont en train ou veulent définir un cadre légal et institutionnel pour encadrer ces partenariats, les deux thèmes qui sont apparus prioritaires sont l’analyse des coûts et risques et la négociation et la renégociation des contrats, suivis de la transparence et de la redevabilité. Les conclusions de l’atelier alimenteront la réflexion des ministres et seront relayées auprès des institutions qui sont chargées de renforcer les capacités humaines et institutionnelles des pays et de leur apporter une assistance technique dans les différents domaines abordés.