La douane béninoise vient de faire un grand coup dans la lutte contre l’exportation frauduleuse des intrants agricoles subventionnés par l’Etat béninois et mis à la disposition des paysans locaux. Plusieurs véhicules ont été interceptés par les disciples de Saint Mathieu. En quelques heures elle a arraisonné : 74,5 tonnes d’engrais (dont 9,7 tonnes d’engrais sulfate de potassium et 64,95 t d’engrais maïs) à Djougou dans le Borgou-Alibori : 750 Kgs d’engrais en provenance de Tourou pour la frontière Ouake dans Atacora-Donga 242 Cartons d’intrants et 4 boites à Kpédékpo dans l’Ouémé- Plateau stockés dans un domicile prêt à être acheminés dans un pays voisin 12 cartons d’herbicide en partance dans un pays voisin sur voie de Balanka Marcellin Laourou, Chef du Service Répression et Mutte Contre La Fraude dans l’Atlantique-Littoral avertit que “même un seul kilo d’intrant agricole qui sort” du territoire national, est passible de poursuite judiciaire. Peine privative de liberté, amende, telle est la lourde sanction réservée aux fraudeurs. Ils risquent une peine “d’emprisonnement de 6 mois à 2 ans et une amende comprise entre une et deux fois la valeur de l’objet de fraude”. A ces sanctions, s’ajoutent également “la confiscation des moyens de fraude, la confiscation des moyens de transports et s’il y a d’autres objets qui se trouvent avec cette marchandise, on va aussi les confisquer”, a clarifié Marcellin Laourou en se référant à l’article 459 du code des douanes. Pas que les intrants agricolesOutre les intrants agricoles, tout produit destiné à l’exportation doit requérir l’aval de la douane. “Il n’y a pas que les intrants agricoles ”, a insisté Marcellin Laourou. “Dans le code des douanes, tout produit subventionné, tout produit dont le gouvernement a mis les moyens, si c’est exonéré ou pas, quand vous les sortez, on appelle cela, un détournement de marchandise de sa destination privilégiée. C’est puni par le code des douanes”, a-t-il conclu.