Le conseil d’administration du FMI achève la troisième revue de l’accord avec le Bénin au titre de la facilité élargie de crédit et approuve un décaissement de 22,0 millions de dollars US • La décision du conseil d’administration permet de décaisser 22 millions de dollars US immédiatement en faveur du Bénin. • Le programme a pour objectif de soutenir le programme de réformes économiques et financières du pays et vise principalement à relever le niveau de vie et à préserver la stabilité macroéconomique. • Pour assurer la viabilité de la dette, il est essentiel de maintenir le déficit budgétaire en dessous de 3 % du PIB en 2019 et au-delà. Le 6 décembre 2018, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la troisième revue de l’accord triennal avec le Bénin au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). Cette décision du conseil d’administration permet de décaisser 15,917 millions de DTS (environ 22,0 millions de dollars US) immédiatement en faveur du Bénin, ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à 63,668 millions de DTS (environ 88,1 millions de dollars US). En achevant la revue, le conseil d’administration a approuvé aussi la demande présentée par le Bénin d’établir la conditionnalité du programme pour 2019, et a accordé une dérogation pour non-respect du critère de réalisation continu relatif à la non-accumulation de nouveaux arriérés de paiement relatifs à la dette intérieure. L’accord triennal avec le Bénin pour un montant de 111,42 millions de DTS (environ 154,2 millions de dollars US, ou 90 % de la quote-part du pays au moment de l’approbation de l’accord) a été approuvé le 7 avril 2017 (voir communiqué de presse n° 17/124). Il a pour objectif de soutenir le programme de réformes économiques et financières du pays, et cherche principalement à relever le niveau de vie et à préserver la stabilité macroéconomique. À l’issue des débats du conseil d’administration, M. Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim, a prononcé la déclaration ci-après : « La performance du Bénin dans le cadre du programme appuyé par la FEC reste solide. La position budgétaire s’est améliorée significativement, principalement en raison de la maîtrise des dépenses. La dynamique de croissance continue, et les perspectives économiques à moyen terme sont favorables, portées par la hausse de la demande émanant du Nigéria et un meilleur climat pour l’investissement privé. « Pour assurer la viabilité de la dette, il est essentiel de maintenir le déficit budgétaire en dessous de 3 % du PIB en 2019 et au-delà. La proposition de loi de finances pour 2019, qui est en adéquation avec le critère de convergence de l’UEMOA pour le déficit, prévoit un effort ambitieux de mobilisation des recettes fiscales. Cela contribuera à renforcer la stratégie des recettes, en réduisant la dépendance à l’égard de recettes non fiscales exceptionnelles et en donnant la priorité à des mesures fiscales durables qui élargissent l’assiette de l’impôt. « Pour assurer la viabilité des finances publiques, il est aussi essentiel d’améliorer la gestion de la dette publique. Les autorités doivent poursuivre leurs efforts d’allongement de la maturité moyenne de la dette et de réduction des charges d’intérêts. L’opération récente de reprofilage de la dette constitue un pas dans la bonne direction. « Pour pérenniser une croissance élevée, il convient d’impliquer davantage le secteur privé au cours des années à venir. La croissance économique du Bénin s’est redressée depuis 2016, en partie à cause de l’augmentation de l’investissement public. Avec l’assainissement des finances publiques qui est en cours, le secteur privé devra devenir le principal moteur de la croissance. Il faudra continuer d’améliorer le climat des affaires, opérer de nouvelles réformes qui facilitent l’accès à l’électricité et au crédit, ainsi que renforcer le dispositif de lutte contre la corruption. »