Grâce à des fondamentaux économiques solides à l’aube de la COVID-19, le Bénin disposait d’un espace budgétaire nécessaire et d’un accès continu au financement, ce qui a favorisé l’expansion de l’activité économique de 3,8 % en 2020, l’un des taux de croissance les plus élevés parmi les pays en développement.Une reprise économique robuste est en cours, tirée entre autres par la normalisation du trafic de marchandises au port de Cotonou, l’un des principaux moteurs de croissance du Bénin.Le gouvernement est en train de renforcer sa campagne de vaccination pour accroître le taux de vaccination, notamment en collaborant étroitement avec les communautés locales et en élargissant la capacité de déploiement des vaccins. Washington, DC: Suite à la demande officielle des autorités béninoises d’un nouveau programme appuyé par le Fonds monétaire international (FMI) en vue de soutenir le plan national de développement, une mission du FMI dirigée par Constant Lonkeng a tenu des réunions en présentiel et en visioconférence avec les autorités béninoises du 15 au 23 novembre pour discuter des évolutions économiques récentes et des priorités de politique économique à même d’éclairer les entretiens futurs dans le cadre d’un nouveau programme appuyé par le FMI. À l’issue de la mission, M. Lonkeng a fait la déclaration ci-après : « Le programme triennal au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) appuyé par le FMI au Bénin (environ 255 millions de dollars, y compris une augmentation d’accès de 103 millions de dollars au début de la COVID-19) est arrivé à son terme en mai 2020. Pour soutenir davantage le peuple béninois à faire face à la pandémie, le conseil d’administration du FMI a approuvé en décembre 2020 un financement d’urgence au titre de la facilité de crédit rapide et de l’instrument de financement rapide (178 millions de dollars). En outre, le Bénin a bénéficié de l’allocation générale de droits de tirages spéciaux effectuée par le FMI (168 millions de dollars, l’équivalent de 1% du PIB) en août 2021. « Grâce à des fondamentaux économiques solides à l’aube de la COVID-19, le Bénin disposait d’un espace budgétaire important et d’un accès continu au financement, qui lui ont permis de contenir les répercussions économiques de la crise. Le gouvernement a apporté une réponse rapide à la pandémie en mettant en œuvre une panoplie de mesures d’atténuation des effets sanitaires et économiques dont le coût est estimé à 4,5 % du PIB pour la période 2020–22. Cela, conjugué à une forte impulsion de l’investissement public et à l’établissement d’un cordon sanitaire autour des villes les plus exposées à la pandémie, a contribué à accroître l’activité économique de 3,8 % du PIB, l’un des taux de croissance les plus élevés parmi les pays en développement en 2020. « Une reprise économique robuste est en cours, malgré les revers causés par les phénomènes météorologiques dans le secteur agricole, tirée entre autres par la normalisation du trafic des marchandises au port de Cotonou (l’un des principaux moteurs de l’économie béninoise). Certes, l’inflation globale est restée modérée, mais les prix des denrées alimentaires ont augmenté (8 % en octobre 2021, en glissement annuel), sous l’effet aussi bien de facteurs mondiaux que de phénomènes météorologiques internes défavorables. « Le Bénin a récemment traversé sa vague la plus sévère d’infections à la COVID-19, le nombre de cas hebdomadaires confirmés ayant atteint 4 760 en septembre. Si la situation s’est depuis apaisée, le taux de vaccination, bien qu’en hausse, reste faible (460 000 personnes seulement, soit 3.7 % de la population, sont pleinement vaccinées), ce qui rend le pays vulnérable à des vagues potentielles de l’épidémie à l’avenir. Les autorités sont en train de renforcer leur stratégie de vaccination, notamment en collaborant étroitement avec les communautés locales et en élargissant la capacité de déploiement des vaccins. « La mission a pris bonne note de la publication en ligne de documents sur la passation de marchés publics et d’informations clés sur les contrats liés à de grands projets mis en œuvre dans le cadre du plan de riposte à la COVID-19. L’opérationnalisation de la Cour des comptes, qui remplace la Chambre des comptes, est en cours à la suite d’une réforme institutionnelle qui l’a sortie du giron de la Cour suprême. Cette transition a retardé l’audit ex-post indépendant des fonds liés à la COVID-19 ; les autorités entendent accélérer cet audit afin de préserver l’intégrité des financements d’urgence et de renforcer la confiance à l’égard des institutions publiques. « L’équipe a examiné les évolutions récentes de l’économie et les perspectives, y compris l’impact de la pandémie de COVID-19, et s’est renseignée sur l’exécution du budget à la lumière de la loi de finances rectificative 2021 et des hypothèses qui sous-tendent le budget pour 2022, ainsi que sur les politiques que les autorités comptent mener en priorité. Ces informations contribueront à préparer les prochaines consultations au titre de l’article IV et les entretiens relatifs à un éventuel programme appuyé par le FMI en faveur du Bénin, qui devraient se tenir au début de l’année prochaine. « Les membres de la mission ont rencontré M. Wadagni, ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances, M. Bio Tchané, ministre d’État chargé du Développement et de la Coordination de l’action gouvernementale, M. Hounkpatin, ministre de la Santé, Mme Tognifodé, ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, M. Assilamehoo, directeur national de la BCEAO (banque centrale régionale), d’autres hauts fonctionnaires, des représentants de la société civile et du monde des affaires, y compris l’Agence nationale des petites et moyennes entreprises, l’Association des banques, ainsi que d’autres acteurs du secteur privé à Cotonou et dans d’autres communes. « L’équipe du FMI tient à remercier les autorités et les diverses parties prenantes pour leur accueil chaleureux et pour les entretiens ouverts et constructifs. » Département de la communication du FMI IMF Communications Department